Décision historique : l’Organisation Internationale du Travail fait de la santé et la sécurité au travail un « droit fondamental »

Logo International Labour Organization

C’est une décision historique ! Les 187 Etats Membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT, unique agence ‘tripartite’ de l’ONU, réunissant des représentants des gouvernements, employeurs et travailleurs de 187 Etats Membres) s’engagent à respecter et à promouvoir le droit fondamental à un environnement de travail sûr et sain.

Graver ce nouveau principe dans la déclaration des droits fondamentaux de l’OIT va imposer une série de contraintes aux Etats Membres de l’organisation.

L’OIT vient donc d’élever la santé et la sécurité au travail au rang de « droit fondamental » pour les travailleurs du monde, a indiqué le 10 juin 2022 l’OIT sur son compte Twitter.

« Le droit à un environnement de travail sûr et salubre fait désormais partie de la déclaration de l’OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail », a indiqué l’organisation genevoise sur le réseau social.

Cette déclaration adoptée en 1998 comptait jusqu’ici quatre catégories de droits: - la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, - l’élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire,- l’abolition effective du travail des enfants - l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession. 
Le droit à la santé et à la sécurité au travail va s’ajouter à la liste grâce au vote favorable vendredi de la Conférence internationale du travail (CIT), qui fait office de parlement international du travail.

Contraindre les Etats membres de l’organisation

Concrètement, le fait de graver ce nouveau principe dans la déclaration des droits fondamentaux de l’OIT va imposer une série de nouvelles obligations aux Etats membres de l’organisation. La déclaration stipule en effet «clairement» que les droits qu’elle consacre «sont universels et qu’ils s’appliquent à tous les peuples et tous les Etats, quel que soit leur niveau de développement», selon l’OIT.
«Cet engagement est renforcé par une procédure de suivi», qui se traduit par l’envoi régulier de rapports rendant compte des progrès et des obstacles de chaque pays au regard de ces droits fondamentaux , précise l’organisation. L’inscription de la santé et de la sécurité au travail dans la Déclaration des droits fondamentaux était une demande de longue date des syndicats à travers le monde.


« Ce changement opéré par la CIT est la première extension des droits humains fondamentaux des travailleurs depuis un quart de siècle », s’est réjouie la Confédération syndicale internationale dans un communiqué dont le titre salue une «grande avancée». «Plus de trois millions de travailleurs meurent chaque année à cause de leur travail, et des dizaines de millions d’autres se blessent au travail ou rencontrent des problèmes de santé», a ajouté la CSI. Le vote de la CIT «permettra de commencer à inverser cette tendance mortelle», ont espéré les syndicats en guise de conclusion.


Ce nouveau droit fondamental est en lien direct avec le Programme de développement durable pour 2030 de l’ONU, et notamment l’Objectif de Développement Durable 8.8 : Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs.


Cikaba, qui est la première solution QHSE à avoir intégré la cartographie officielle sur les entreprises à impact social et environnemental, se félicite de cette avancée pour les travailleurs du monde entier !