Grève et conséquences pour les entreprises

Mouvements sociaux “Bloquons tout” sauf la lutte contre les accidents !
L’automne s’annonce sous haute tension. À l’origine d’un vaste mouvement de contestation, une mobilisation baptisée « Bloquons tout » appelle à un arrêt total du pays dès le 10 septembre 2025 pour dénoncer pêle-mêle les mesures d’austérité du gouvernement, les revendications salariales… Le droit de grève que tout salarié peut exercer a des conséquences pour les entreprises. Et un enjeu majeur reste parfois relégué au second plan : la sécurité des travailleurs.
Quand agitations sociales riment avec vigilance sécurité
Dans ce contexte, la sécurité au travail n’est pas neutre. Les tensions sociales, l’incertitude politique et les mobilisations synchronisées peuvent fragiliser la vigilance des équipes : fatigue accumulée, stress, interruptions, pression accrue pour rattraper la production, équipes réduites et recours à l’intérim ou à des remplaçants (souvent ce personnel est non formé par manque de temps)… Autant d’éléments favorisant les erreurs humaines, les incidents, y compris mineurs, comme des erreurs en manutention ou des oublis de protocoles.
Il a déjà été observé dans certaines usines que les périodes de grève coïncident avec une hausse des incidents mineurs (chutes, erreurs de manutention, oublis de consignation) souvent liés à la baisse d’attention, ou au recours de personnel temporaire. Effectivement, ce droit bien utilisé en France a des conséquences pour les salariés.
Un exemple concret avec un site logistique de la vallée du Rhône qui a connu plusieurs jours de blocage. Pour maintenir l’activité, des intérimaires ont été appelés en urgence, sans toujours recevoir l’intégralité de l’accueil sécurité habituel. Résultat : un cariste non formé au protocole interne a provoqué un quasi-accident en zone de chargement. Rien de grave cette fois-ci, mais l’événement illustre bien le risque latent qu’une grève peut entraîner.
L’obligation de prévention reste absolue en toutes circonstances, même en période de grève
Dans ces situations de tension sociale, certains employeurs peuvent être tentés de relâcher la vigilance afin de maintenir l’activité. Pourtant, le Code du travail est explicite : l’obligation de prévention demeure entière, que l’entreprise soit confrontée à une grève, à des revendications collectives ou à toute autre perturbation. En cas d’accident, les juges ne tiennent pas compte du contexte social ou des conflits liés au lieu de travail : seul importe le respect des obligations légales de prévention.
Volonté citoyenne et prévention ne sont pas incompatibles
Les mouvements sociaux, qu’il s’agisse d’une grève ou de revendications collectives des salariés, font partie de la vie démocratique et du monde du travail. Ces expressions citoyennes rappellent des droits fondamentaux. Mais la grève ne peut justifier les oublis en matière d’obligation de prévention. Même en période de tensions, la sécurité des salariés et le respect du Code du travail doivent rester une priorité absolue.
Nous vous proposons trois axes essentiels pour conjuguer mobilisation et sécurité :
- Dialogue social renforcé : créer un canal entre représentants du personnel et direction pour partager les enjeux sécurité, maintenir les protocoles, et rassurer les équipes.
- Organisation rigoureuse : chaque arrivant (intérimaire, remplaçant, prestataire) doit recevoir l’accueil sécurité complet, même en contexte de tension ou d’urgence. L’avantage de l’accueil sécurité digital est qu’il peut être réalisé avant l’entrée sur site et ainsi faire gagner du temps à tout le monde (les salariés et les employeurs).
- Communication claire et régulière des messages de sécurité : via affichages, messages digitaux, causeries express, pour rappeler chaque jour les gestes qui sauvent.
En période de tension sociale, lorsqu’une grève survient ou que des revendications professionnelles s’expriment, l’organisation du travail peut être fragilisée. Pourtant, le droit du travail est clair : la grève ne peut justifier un relâchement des obligations de prévention ni une atteinte à la sécurité. Les salariés et les employeurs doivent disposer de solutions très opérationnelles pour garantir la continuité de l’activité et protéger chacun, même dans un climat conflictuel. Ces dispositifs concrets, alignés sur les exigences de l’inspection du travail, permettent d’anticiper les absences, d’assurer le suivi des obligations légales et de préserver la sécurité sur le lieu de travail, quelles que soient les circonstances.
C’est ici que les solutions concrètes et robustes développés par Cikaba font toute la différence :
- Accueils sécurité digitalisés et rapides, qui garantissent que chaque nouvel arrivant ou intérimaire passe par les modules essentiels avant d’accéder au poste.
- Causeries sécurité express, animées par les managers ou chefs d’équipe, pour rappeler en 10 minutes les consignes clés malgré la pression du quotidien.
- Protocoles clairs et accessibles partout (smartphone, tablette, affichage), pour éviter toute perte d’information.
- Suivi des remontées terrain, même minimaliste, permettant aux opérateurs de signaler immédiatement une anomalie ou un danger observé.
Ces solutions ne demandent pas de lourde logistique et peuvent être déployées même en contexte tendu. Elles assurent une continuité de la prévention sans accroc, là où les organisations pourraient être tentées de “faire vite” et donc de prendre des risques.
Le 10 septembre pourrait marquer une forte mobilisation sociale, avec des grèves et des revendications professionnelles susceptibles d’impacter l’organisation du travail. Pourtant, que ce soit dans les ateliers, sur les chantiers ou dans les entrepôts, une exigence demeure invariable : la sécurité au travail des salariés. En rappelant que, même en période de crise sociale, le droit du travail impose à l’employeur de maintenir ses obligations de prévention, l’entreprise envoie un signal fort. La santé et la sécurité des travailleurs ne sont pas négociables : elles constituent un socle immuable, un pilier de confiance, de cohésion et de performance durable.